Vous souhaitez prendre la poudre d’escampette et quitter votre emploi sans avoir à justifier d’un quelconque motif ? Vous avez alors le choix entre démission et abandon de poste. Mais attention, ces deux méthodes en apparence similaires ont des conséquences bien différentes. Comment choisir la meilleure option ? Voici toutes les informations dont vous aurez besoin pour vous décider.
Lorsqu’il démissionne, le salarié informe son employeur qu’il va quitter son poste de travail et rompre son contrat après une période de préavis.
S’il n’exécute pas, sans y avoir été autorisé, son préavis, le salarié pourra être condamné à verser à son employeur une indemnité compensatrice de préavis.
En revanche, l’abandon de poste permet au salarié de quitter son poste de travail immédiatement, sans avoir à informer son employeur ni respecter une période de préavis.
Cette solution est donc plus radicale et permet au salarié de recouvrer sa liberté du jour au lendemain.
Les conséquences de l’abandon de poste apparaissent également plus avantageuses que la démission.
Certes, le salarié qui abandonne son poste de travail sera privé de sa rémunération du jour au lendemain, pourra être mis en demeure de reprendre son emploi, de justifier de ses absences et faire l’objet d’un licenciement qui pourra aller jusqu’au licenciement pour faute grave.
Mais, une fois le licenciement prononcé, fût-ce pour faute grave, le salarié pourra bénéficier des allocations chômage, ce dont il se trouvera privé s’il démissionne.
Petit bémol, l’employeur désorganisé, victime de phobie administrative ou tout simplement mesquin, pourra trainer des pieds à licencier le salarié.
Pire ! il pourrait se contenter de l’absence du salarié et ne jamais procéder à son licenciement.
Ces hypothèses auront nécessairement un impact négatif sur la situation financière du salarié puisque les allocations chômage ne sont versées qu’à la rupture du contrat de travail.
Ne paniquons pas. Cette situation est rare, l’employeur préfèrera bien souvent régler la situation du salarié et procéder à son licenciement, plutôt que de prendre le risque qu’il revienne à son poste de travail. Et, s’il persiste à ne rien faire, le salarié pourra toujours reprendre son emploi ou démissionner.
Il vaut mieux donc abandonner son poste de travail et voir ce qui se passe : au mieux, l’employeur vous licencie et vous bénéficiez des allocations chômages, au pire, vous démissionner et en serez privés.
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